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PME et PMI, cédez votre entreprise sans stress : 5 pièges commerciaux à éviter avant une transmission

  • Photo du rédacteur: Elodie Colin-Petit
    Elodie Colin-Petit
  • 27 avr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 oct.

Quand un dirigeant de PME ou PMI prépare la cession de son entreprise, les projecteurs se braquent souvent sur les chiffres financiers, les bilans, la fiscalité, les aspects juridiques.Mais un point reste trop souvent sous-estimé : l’état de santé de votre organisation commerciale. Or, au moment d’une transmission, c’est souvent là que se joue une partie de la valeur perçue par le repreneur. Car derrière les chiffres, ce qu’un acquéreur cherche avant tout, c’est de la solidité, de la lisibilité et de la prévisibilité. Voici 5 écueils fréquents et surtout, comment les corriger dans les 6 à 12 mois qui précèdent la cession.

 

Piège 1 : Une dépendance trop forte au dirigeant

Le problème : Dans beaucoup de PME/PMI, le chef d’entreprise reste le pivot des ventes. Il gère les gros clients, négocie les contrats clés, sécurise les renouvellements. Cette dépendance personnelle inquiète le repreneur : comment conserver le business si le dirigeant part ?

La correction : Anticipez la transmission progressive des relations clients à vos équipes. Formalisez les dossiers de chaque client stratégique (historique, besoins, spécificités). Faites monter en compétence vos collaborateurs, et impliquez vos managers dans la gestion des comptes clés.

 

Piège 2 : Une visibilité commerciale insuffisante

Le problème : Le repreneur ne cherche pas qu’un chiffre d'affaires annuel : il veut pouvoir se projeter sur l’activité future. Si votre activité est difficile à prévoir, cela crée un risque pour lui.

La correction : Mettez en place un suivi clair de votre activité : carnet de commandes, taux de conversion, cycles de vente, contrats en cours. Un reporting simple mais régulier rassure et montre que votre activité est maîtrisée.

 

Piège 3 : Une base clients mal tenue

Le problème : Des fichiers clients incomplets, mal qualifiés ou obsolètes compliquent l’analyse. Or, la qualité du portefeuille client est un levier important de valorisation.

La correction : Nettoyez et actualisez votre base : statut de chaque client (actif, inactif), volumes d’achats récents, potentiel de développement, niveau de marge. Un fichier propre montre au repreneur qu’il achète un actif commercial solide.


Piège 4 : Trop de dépendance sur quelques gros clients

Le problème : Si quelques clients représentent la majeure partie du chiffre d’affaires, le risque commercial devient élevé. Une simple perte de contrat peut déséquilibrer l’entreprise.

La correction : Travaillez dès à présent à diversifier votre portefeuille : réactivation d’anciens clients, prospection de nouvelles niches, développement de marchés annexes. Chaque nouvelle source de chiffre d’affaires réduit le risque global.

 

Piège 5 :  Des marges peu lisibles ou mal expliquées

Le problème : Un bon chiffre d'affaires ne suffit pas si la rentabilité est fragile ou mal pilotée. Une marge incohérente par segment de client ou produit peut inquiéter.

La correction : Formalisez vos politiques de prix, vos remises, vos conditions commerciales. Identifiez les segments les moins rentables et corrigez-les progressivement. Une rentabilité claire et expliquée donne confiance à l’acquéreur.

 En résumé : Dans une PME ou PMI, la qualité de l’organisation commerciale est un facteur clé pour sécuriser la valeur lors de la cession. En travaillant dès aujourd’hui sur ces 5 points, vous préparez une transmission plus sereine, mieux valorisée et rassurante pour le futur repreneur.

 

Faites le point : votre entreprise est-elle prête pour la cession ?

Répondez honnêtement à ces 10 questions pour mesurer votre niveau de préparation commerciale :

Questions

Oui / Non

·        Les principaux clients sont suivis par plusieurs personnes (et pas uniquement par moi).


·        Je dispose d’un tableau de bord simple du carnet de commandes et du pipeline commercial.


·        Mon fichier clients est à jour, complet et qualifié.


·        Aucun client ne pèse plus de 20% du chiffre d'affaires total.


·        Les règles de prix, remises et marges sont formalisées et connues des équipes.


·        Une part significative du chiffre d'affaires est sécurisée (contrats, récurrence, engagements pluriannuels).


·        Je peux présenter des indicateurs de performance commerciale à jour (marges, taux de conversion, par segment).


·        L’équipe commerciale fonctionne de manière autonome, sans mon intervention quotidienne.


·        J’ai commencé à transmettre la relation client à mes managers ou collaborateurs.


·        Un plan de développement commercial réaliste existe pour les 3 prochaines années.


Résultats :

  •  8 à 10 "Oui" : Vous êtes sur une très bonne trajectoire pour sécuriser la cession.

  • 5 à 7 "Oui" : Certains points restent fragiles et mériteraient d’être travaillés dans les mois qui viennent.

  • Moins de 5 "Oui" : Mieux vaut entamer un travail de sécurisation dès maintenant pour ne pas perdre de valeur au moment de la négociation.

 

En résumé

Sécuriser la cession d’une PME ou PMI ne repose pas uniquement sur les chiffres financiers. C’est souvent l’organisation commerciale qui fait la différence au moment de convaincre un repreneur. En travaillant dès maintenant sur la lisibilité des clients, la répartition du portefeuille, la qualité des marges et l’autonomie des équipes, vous renforcez concrètement la valeur perçue de votre entreprise.


Envie d’y voir clair sur vos priorités immédiates ?

C’est le type d’accompagnement que je réalise chez Renfort Dirigeants. Un simple échange permet souvent d’identifier rapidement les premières actions concrètes.

 

 
 
 

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