"Je n’en peux plus" : quand le dirigeant s’épuise à tenir son entreprise à bout de bras
- Elodie Colin-Petit

- 24 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 oct.
Dans certaines PME et PMI, tout repose sur une poignée de personnes. Souvent, sur une seule : vous.
Vous portez les finances, vous gérez les équipes, vous vous battez pour chaque client. Et parfois, ça craque.
Trop de pression. Trop de crédits. Une activité commerciale en tension. Et une équipe autour de vous avec qui le courant ne passe plus. Vous êtes à bout. Et vous vous demandez si c’est vous… ou si c’est la boîte qui ne tient plus.
La bonne nouvelle ? Il est encore temps de reprendre la main, sans tout porter seul.
Pourquoi on craque (même quand tout ne va pas si mal)
Il ne faut pas attendre une faillite pour qu’un dirigeant tombe.Souvent, c’est l’épuisement silencieux qui use :
la surcharge mentale liée aux financements et échéances bancaires,
l’impression d’être seul face aux décisions,
des tensions internes qui s’accumulent dans le non-dit,
et une équipe commerciale qui vous fatigue plus qu’elle ne vous soutient.
Vous ne manquez pas de courage. Vous manquez de marge intérieure.
Ce qu’il est encore possible de faire (sans exploser l’organisation)
L’idée n’est pas de tout restructurer.Mais de reprendre un peu d’oxygène, stratégiquement :
remettre à plat les rôles et les responsabilités (même dans une petite équipe),
poser des indicateurs simples pour piloter l’activité sans y penser tous les jours,
avoir un regard externe qui vous aide à arbitrer (sans affect),
retrouver un espace de décision sans pression quotidienne.
Vous n’êtes pas le problème. Vous êtes dans le mauvais système. Et ce système peut être rééquilibré.
5 leviers pour reprendre la main sans tout casser
Clarifiez ce que vous ne voulez plus faire : quitte à le dire, ou le déléguer.
Posez un cadre clair aux commerciaux, même si ce sont “des anciens” : rôle, objectifs, marge de manœuvre.
Rouvrez un espace de décision pour vous : hebdo fixe, personne extérieure, aide au tri des urgences.
Faites le point sur vos vrais chiffres, pas vos peurs : marge, poste à perte, poste rentable.
Autorisez-vous une aide temporaire : quelqu’un qui tienne la barre pendant que vous reprenez votre souffle.
Faites le point : êtes-vous en situation de reprise ou de rupture ?
Affirmation | Oui / Non | Affirmation | Oui / Non |
Je dors mal ou je pense au travail plus de 4 h par jour en dehors du bureau. |
| J’évite les réunions ou les contacts avec mes commerciaux pour ne pas m’énerver. |
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J’ai repoussé plusieurs fois des décisions pourtant évidentes. |
| Je n’arrive plus à dire non à mes clients – même quand ce n’est pas rentable. |
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Je me demande si je dois vendre ou arrêter. |
| Je n’ai personne autour de moi pour parler de la situation en toute confiance. |
|
Interprétation rapide
5 à 6 “oui” : vous êtes dans une situation de surcharge sévère. Parlez-en, maintenant.
3 à 4 “oui” : vous tenez encore, mais au prix de votre santé ou de vos relations.
0 à 2 “oui” : vous êtes probablement à un moment critique où il faut rééquilibrer.
En résumé
Vous n’avez pas besoin d’un psy. Vous avez besoin de soutien stratégique.Quelqu’un qui vous aide à poser les priorités, à cadrer votre force de vente, à revoir votre rentabilité, à soulager la pression.Quelqu’un qui connaît les PME, la réalité des chiffres, et la solitude du chef.
Envie d’y voir clair sur vos priorités ?
C’est le type d’accompagnement que je réalise. Un simple échange permet souvent d’identifier rapidement les premières actions concrètes.





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