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Diversifier son activité : comment ne pas rater le coche

  • Photo du rédacteur: Elodie Colin-Petit
    Elodie Colin-Petit
  • 7 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 oct.

Dans beaucoup de PME et de PMI, la question de la diversification revient régulièrement… puis repart, faute de temps, de moyens ou de certitudes. Et pourtant, attendre n’est plus une option. Quand la croissance s’essouffle, quand les marges se tendent, quand l’avenir devient flou, diversifier peut permettre de sécuriser, vos revenus, vos équipes, votre position sur le marché.


La bonne nouvelle ? Diversifier ne veut pas dire tout réinventer. Il s’agit d’abord de structurer un raisonnement stratégique, à partir de ce que vous faites déjà bien, et de décider là où vos efforts seront réellement utiles.


Pourquoi (et quand) diversifier ?

Certaines entreprises abordent la diversification dans une logique offensive. D’autres y sont poussées par nécessité. Dans les deux cas, plusieurs signaux doivent vous alerter :

Votre chiffre d’affaires stagne malgré les efforts. Vous êtes très dépendant d’un secteur ou d’un client.Vos marges se réduisent. Vous sentez que la valeur se déplace ailleurs… et que vous ne suivez plus. Dans ces moments-là, diversifier devient un levier de sécurisation, voire de survie à moyen terme. Il ne s’agit plus de “faire plus”, mais de préparer l’étape d’après, pendant que vous en avez encore les moyens.


Ce que doit permettre une bonne diversification

L’objectif n’est pas d’ajouter une activité de plus. C’est de bâtir un deuxième pilier solide de chiffre d’affaires, capable à terme de :

  • réduire les risques liés à votre marché principal,

  • équilibrer votre portefeuille de clients,

  • redonner un souffle à votre développement,

  • préparer une transmission dans de meilleures conditions.


Mais attention : se diversifier ne s’improvise pas. Un mauvais choix peut épuiser les ressources, démobiliser les équipes, et détourner votre attention de l’essentiel.


5 étapes concrètes pour construire votre diversification

Étape 1 : Identifier les limites de votre marché actuel

Faites un point honnête sur ce que votre cœur de métier peut encore vous apporter. Est-il à maturité ? Exposé à des risques ? Concentré sur quelques clients stratégiques ?


Étape 2 : Croiser vos forces internes avec les besoins du marché

Votre savoir-faire est-il réplicable ailleurs ? Des signaux vous indiquent-ils que vos compétences pourraient répondre à de nouveaux besoins ? Avez-vous déjà été sollicité en dehors de votre marché habituel ?


Étape 3 : Tester avant d’investir lourdement

Avant de vous engager à grande échelle, testez : avec un prospect, un partenaire, un prototype ou une offre limitée. L’enjeu : apprendre vite, sans mobiliser toute la structure.


Étape 4 : Organiser un pilotage clair

Sans porteur identifié, votre diversification risque de rester à l’état de projet. Il vous faut un binôme : un sponsor stratégique (souvent vous), et un référent opérationnel.


Étape 5 : Intégrer la diversification dans votre gouvernance

Elle ne doit pas être “à côté”, mais au cœur de vos réflexions mensuelles. Sinon, elle sera la première sacrifiée au moindre pic d’activité.


Un point clé : décider à temps

Diversifier trop tôt, c’est prendre un risque. Mais diversifier trop tard, c’est laisser le marché décider pour vous. Vous n’avez pas besoin d’un plan complexe. Vous avez besoin de temps de recul, d’un regard externe si nécessaire, et d’une méthode pour ne pas vous disperser.


Faites le point : votre grille d’autodiagnostic express

Prenez quelques minutes pour évaluer votre situation.

Répondez par oui ou non :

Affirmation

Oui / Non

Affirmation

Oui / Non

Mon activité principale montre des signes d’essoufflement (croissance, marge, volume).

 

Je suis très dépendant d’un nombre restreint de clients, de secteurs ou de canaux.

 

J’ai identifié des savoir-faire ou produits transférables vers d’autres segments.

 

J’ai testé ou validé des signaux d’intérêt dans d’autres marchés.

 

Je peux financer une nouvelle activité sans déséquilibrer mon fonctionnement actuel.

 

J’ai une ressource identifiée pour piloter ce projet, en interne ou en externe.

 

Je suis prêt à m’impliquer personnellement dans cette nouvelle trajectoire.

 

Mon équipe comprend les raisons d’un projet de diversification et y est favorable.

 

J’ai une idée claire de ce que je cherche à sécuriser ou à développer.

 

Je dispose d’une feuille de route (même simple) pour structurer cette évolution.

 

Interprétation rapide

  • 8 à 10 “Oui” : vous êtes prêt à structurer une diversification.

  • 5 à 7 “Oui” : le sujet est mûr, mais nécessite un cadrage rapide.

  • Moins de 5 “Oui” : il est temps de prioriser ce chantier avant que la contrainte ne vienne de l’extérieur.


En résumé

Diversifier ne consiste pas à rajouter un projet de plus. C’est reprendre le contrôle sur votre trajectoire, sécuriser vos fondamentaux et construire l’avenir de votre entreprise pendant qu’il est encore temps.


Envie d’y voir clair sur vos priorités ?

C’est le type d’accompagnement que je réalise. Un simple échange permet souvent d’identifier rapidement les premières actions concrètes.


 
 
 

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