Ce qui ralentit les maisons de Champagne en 2025
- Elodie Colin-Petit

- 19 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 oct.
Un marché revenu à la réalité
Après l’emballement post‑pandémie, la Champagne est revenue à un rythme plus sobre. En 2024, les expéditions ont totalisé 271,4 millions de bouteilles, soit –9,2 % vs 2023 ; la France recule d’environ –7,2 %, l’export de –10,8 %, selon le Comité Champagne. Ce recentrage s’explique par un contexte économique et politique morose qui pèse sur les achats festifs, confirmée par plusieurs analyses internationales début 2025.
Le produit est excellent, l’image intacte, mais c’est la cadence d’exécution qui fait la différence quand la demande se normalise.
Le vrai sujet : l’adhérence entre idées et exécution
Dans les maisons patrimoniales comme dans les groupes, les projets ne manquent pas : anniversaires de marque, lancements parcellaires, hospitalité, export, circuits CHR et e‑commerce. Le défi n’est pas la stratégie mais l’adhérence au quotidien : transformer l’attention en rendez‑vous qualifiés, puis ces rendez‑vous en commandes, sans diluer l’effort entre trop de chantiers à la fois. Les équipes, compétentes et déjà sollicitées, arbitrent en permanence. Quand tout paraît prioritaire, ce sont souvent les « sujets entre deux » ceux qui ne justifient ni une embauche ni une refonte qui s’enlisent et finissent par coûter du temps, de la marge et de la sérénité.
Des temps forts… si l’on capitalise vraiment
L’année 2025 voit plusieurs maisons célébrer des étapes symboliques, avec une visibilité accrue, des réceptions, des contenus de marque, des cuvées anniversaires. Ces moments agissent comme un ressort : ils créent du trafic et de l’envie, à condition d’en orchestrer les suites sur quelques semaines — communication, exploitation des contacts, suivi des prescripteurs, priorisation des circuits. Les actualités récentes autour d’événements bicentenaires en Champagne illustrent bien ce potentiel, y compris du côté de Châlons‑en‑Champagne et de Cumières.
Quand la pression se déplace vers l’opérationnel
Dans un cycle de demande plus prudent, la valeur se joue moins sur le spectaculaire que sur la précision opérationnelle : supports finalisés à 100 %, priorités claires par circuit, comités métiers courts mais réguliers, décisions tenues d’une semaine sur l’autre. C’est peu visible à l’extérieur, mais déterminant quand l’écart entre une opportunité bien traitée et une opportunité manquée se compte en jours plutôt qu’en mois. La presse économique l’a rappelé : au‑delà de l’aura du produit, la soutenabilité du rythme et la finesse d’allocation des efforts pèsent lourd dans un marché revenu « à niveau de croisière ».
Ce que disent les chiffres… et ce qu’ils ne disent pas
Les données 2024 ne racontent pas une crise de qualité, mais un rééquilibrage. Elles n’interdisent ni l’ambition ni l’innovation ; elles demandent de resserrer le geste : moins de dispersion, plus de suivi, davantage d’attention portée aux points d’interface entre équipes commerciales, communication, production et logistique. Dans les maisons qui traversent bien les cycles, on observe le même fil conducteur : une narration forte, soutenue par un pilotage court‑fréquence, capable d’absorber les pics d’activité et de donner de la constance quand la demande se tasse.
En guise de conclusion
La Champagne reste un produit d’occasion et de désir ; c’est précisément quand l’humeur du monde oscille qu’une exécution impeccable redevient un avantage concurrentiel. La différence ne se joue pas seulement à la cave ou sur scène, mais dans les interstices : ce lien discret entre l’idée et son exécution, entre l’événement et sa suite, entre le plan et la semaine suivante. C’est là que se gagne, ou se perd, la prochaine étape.
Pour passer de l’intention à l’exécution
Si vous souhaitez sécuriser le rythme sur vos sujets en cours (suivi post‑salon, animation circuits, priorisation commerciale, coordination commerce‑com‑logistique) je peux prendre le relais chaque semaine aux côtés de vos équipes (à partir de 1/2 journée par semaine), le temps de tenir les jalons et faire avancer ce qui bloque.Un échange de 30 minutes permet de cadrer un démarrage très concret : objectifs des 4 à 6 prochaines semaines, rituels courts, livrables attendus
Réserver un premier échange https://calendly.com/e-colinpetit-renfortdirigeants
Références de l'article :
Comité Champagne. “271 million bottles shipped in 2024” (communiqué), Épernay, 18 janv. 2025.
Reuters. “Champagne shipments hit by gloomy consumer mood in 2024, producers say”, 19 janv. 2025.
Business Insider. “Champagne exports slumping because people aren’t in the mood to celebrate…”, 19 janv. 2025.





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